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Centre des Farges
14 rue des Farges, 69005 LYON
Appeler au 07 89 89 31 64
Lundi – Jeudi – Samedi
De 6h45 à 20h00
Vous avez probablement déjà croisé sur les étals des boutiques bio, en herboristerie ou sur vos sites internet naturo préférés des produits signés Hildegarde de Bingen : tisanes, épices, herbes aromatiques, farine d’épeautre etc.
Mais qui est donc cette fameuse Hildegarde dont les recettes de santé envahissent le marché ? Une religieuse bénédictine allemande du XIIème siècle.
Hildegarde nait en 1098 en Allemagne aux bords du Rhin, dans une famille aristocratique. L’histoire raconte que dès l’âge de 3 ans, elle reçoit des visions célestes. Honteuse, la fillette à la santé fragile, cachera pendant des années ce qui lui est donné de voir.
A l’âge de 8 ans elle est envoyée au Monastère de Disibodenberg pour y recevoir une éducation religieuse. Elle y restera la première partie de son existence où elle sera nommée abbesse à l’âge de 38 ans.
C’est 4 ans plus tard, à 42 ans qu’elle reçoit la mission divine d’écrire les informations célestes qui lui sont délivrées. C’est ainsi qu’à l’aide de Volmar, un moine chargé d’écrire ses visions, elle entreprend de rédiger plusieurs ouvrages notamment PHYSICA, le livre des subtilités des créations divines, dans lequel elle présente 230 plantes, ainsi que des arbres, des minéraux et des animaux. Pour Hildegarde, il existe un lien étroit entre le psychisme et le physique. Elle observe, étudie et pratique durant le reste de sa vie.
Les pèlerins viennent par milliers au monastère écouter ses prophéties ou se faire soigner. On prête à la religieuse de nombreux miracles comme celui d’avoir redonné la vue à un enfant aveugle.
En 1147, son monastère devenu trop petit, elle fonde le monastère de Ruppertsberg à côté de Bingen, dont le lieu lui a été communiqué là aussi par une vision.
Hildegarde décède en 1179 des suites d’une longue maladie.
Reconnue comme une des pionnières de la médecine douce, Hildegarde de Bingen est, aujourd’hui encore, considérée comme la première phytothérapeute moderne. Ses recettes et ses découvertes sur la propriété des plantes ont été transmises de générations en générations.
Presque 900 ans se sont écoulés et nous pouvons toujours bénéficier des conseils de cette moniale visionnaire. Dans la région de Bingen, l’aura d’Hildegarde reste omniprésente : il est plaisant de découvrir les jardins botaniques reconstitués, de rencontrer les sœurs bénédictines de l’Abbaye Sainte Hildegarde d’Eibingen au détour d’un vignoble et de ressentir la richesse culturelle, musicale et médicale qu’elle a léguée en cheminant dans les ruines du monastère du Disibodenberg.
Hildegarde de Bingen a été la première à s’en servir pour soigner les maladies de la peau et notamment pour lutter contre la teigne du cuir chevelu. Cette fleur, était préconisée contre les piqures et morsures d’animaux venimeux.
La plupart des recettes d’Hildegarde sont préparées à base de vin. Si son monastère était logé au milieu des vignobles allemands, c’est pour une autre raison que l’abbesse préférait l’utilisation du vin à celle de l’eau. A cette époque, l’eau des puits était polluée alors que le vin, moins alcoolisé était aussi mélangé avec des épices et des aromates.
« L’hysope purifie le foie et purge un peu les poumons. Celui qui tousse et souffre du foie ou des poumons doit manger de l’hysope avec la viande sous la graisse, et il se sentira mieux. »